
Le snacking, principal moteur du rebond
Le cabinet d’études et de conseil Food Service Vision a publié début octobre les résultats de sa 4e Revue Stratégique Food Service & Covid-19 portant sur la période juin-septembre. L’étude confirme un rebond de l’activité sur tous les segments

avant les mesures d’octobre. Le marché de la CHD s’est nettement redressé en juillet et août, avec « seulement » – 17 % de CA vs 2019. La forte présence des touristes français a en partie compensé l’absence des étrangers ; mais la restauration a été frappée de façon très différenciée selon les lieux géographiques et les types d’établissements (ce que démontrait notre Grand Angle « Reprise dans 3 régions de France » dès septembre dans B.R.A. n°411). Food Service Vision précise que la restauration rapide fut le principal moteur du rebond : elle a réalisé 93 % de son CA de l’été dernier ; contre 89 % pour la restauration avec service à table, 70 % pour les selfs et 56 % pour la restauration de transport. « Les acteurs de la restauration vont devoir se réinventer et entreprendre pour résister à cette crise qui s’installe. Ils auront le plein soutien des consommateurs », a en outre annoncé François Blouin, président-fondateur de Food Service Vision. Après les annonces de fin septembre, les Français étaient en effet 58 % à juger que les réglementations imposées aux restaurants et bars étaient « totalement injustifiées », ces lieux n’étant pas plus à risque que d’autres. 90 % de la population avait conscience que « les conséquences seront désastreuses » pour la RHF.
Les premiers impacts du couvre-feu
Le 20 octobre, Food Service Vision dévoilait ses premières analyses sur le couvre-feu ; reposant sur une étude FSV/Atometrics/INSEE réalisée avant son élargissement à 38 départements et à la Polynésie française. Il concernait donc l’Île-de-France et 8 autres métropoles du pays, soit environ 33 % des restaurants et 40 % du CA du secteur. En moyenne, les restaurants concernés réalisent d’habitude 50 % du CA en soirée. Food Service Vision a évoqué 2 scénarios selon les réactions des clients et des restaurateurs :
• Scénario modéré : les établissements perdraient 38 % des occasions de consommation du soir. L’impact serait alors de 96 M€, avec – 19 % de CA en moyenne par lieu concerné, et – 8 % sur l’ensemble du marché de la restauration commerciale.
• Scénario plus dur : les établissements perdraient 67 % des occasions de consommation du soir. L’impact serait alors de 877 M€, avec – 34 % de CA en moyenne, et – 13% pour le secteur.