
En ces temps de crise sanitaire et économique, et dans le cadre de la préparation d’un n° spécial de B.R.A. Tendances Restauration sur les conséquences du Covid-19, nous publions en ligne une série de témoignages d’experts, de dirigeants et d’acteurs du secteur. Sentiment général, actions mises en place, avis et conseils : la restauration commerciale et son univers se livrent via notre magazine professionnel national. Propos recueillis par Anthony Thiriet
>> Aujourd’hui, échange avec… Théophile Van Appelghem, cofondateur et responsable d’exploitation des food trucks L’Épicurieux, 3 camions ambulants à Toulouse et environs.
● Quel bilan 2020 dresseriez-vous pour la restauration en France?
Théophile Van Appelghem : À cause des restrictions, le bilan 2020 n’est pas bon pour le secteur. Certains confrères envisagent d’arrêter l’activité car ils souffrent trop. Le secteur a été aidé par l’État, mais cela ne suffit pas. Une baisse des charges sur l’année 2021 et une baisse de la TVA seraient de vrais coups de pouce pour relancer les PME. L’activité de vente à emporter, comprenant les camions ambulants et les kiosques, arrive toutefois à tirer son épingle du jeu et à limiter les pertes. Nous pensons que le segment du food truck va encore plus croître dans les prochaines années à la suite de cette crise, car son business model offre souplesse et rentabilité avec peu de charges fixes.
« Le segment du food truck va croître dans les prochaines années car il offre souplesse et rentabilité avec peu de charges fixes » Théophile Van Appelghem
● La crise a-t-elle donc épargné vos affaires, reposant sur 3 food trucks?
T.V. : Avec mon associé Hugo Timsit, nous constatons qu’elle a malgré tout été un coup de frein à notre business : nous devrions perdre 300 000 € de CA HT en 2020. L’impact a toutefois été limité, en effet, grâce à l’essence même de notre activité : c’est l’une des forces du modèle « food truck mobile » que de pouvoir aller dans des zones où il y a des clients potentiels. Nous avons aussi innové pour faire face à cette crise. Nous rencontrons par exemple le succès avec notre nouveau planning d’emplacements en soirée, près de résidences, dans des villages, sur des parkings d’Intermarché… Nous avons aussi digitalisé notre offre, avec commande et paiement via notre site Internet, ce qui est devenu incontournable sur notre segment. Nous travaillons avec l’appli Too Good to Go pour réduire nos pertes alimentaires. Pour la suite, nous restons positifs et avons même déjà signé un certain nombre d’évènements comme des mariages, brunchs et baptêmes. En outre, cette période nous a permis de nouer de nouveaux partenariats avec des entreprises de Toulouse et environs.
● Quel message souhaiteriez-vous adresser à nos lecteurs restaurateurs?
T.V. : Pour tous les acteurs du secteur, nous souhaiterions adresser un message d’espoir, en les encourageant à préparer au mieux le déconfinement, toujours en innovant : nouveaux menus, nouveaux produits, nouveaux process… Les consommateurs seront prêts à se rendre au restaurant et auront plus que jamais envie de le faire. Ils voudront retrouver le plaisir de consommer dans ces lieux de vie et de partager des moments uniques entre amis, en famille ou entre collègues. Ce n’est pas demain que ça changera!
Interview offerte à tous, à retrouver dans B.R.A. n°414 « Spécial Covid » (déc. 2020).
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