
Le Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie & de la Restauration a vivement réagit suite à l’éventualité d’une hausse de la TVA en restauration récemment évoquée dans le Figaro. Un « coût important pour le budget de l’Etat et le peu d’emplois créés par le secteur » seraient les principaux éléments évoqués par le Ministre de l’Economie et des Finances.
« Je suis furieux, c’est une provocation inutile », affirme Didier Chenet, président du GNI. « Je n’ose pas imaginer que le gouvernement puisse revenir sur le taux réduit de la TVA dans la restauration. Le taux de 10% de TVA dans la restauration a largement prouvé son efficacité depuis des années. Revenir sur cette mesure serait un coup fatal porté à ce secteur, à ses entreprises et à ses salariés et je le dis au tourisme français ! ».
« Le taux réduit de TVA a démontré son efficacité. Il a permis, dès sa mise en place, de créer près de 60 000 emplois en deux ans et d’améliorer considérablement les conditions d’emploi avec une augmentation des salaires et la création de la 1ere mutuelle remboursement des frais de santé au bénéfice de l’ensemble de nos collaborateurs. Il a aussi permis de sauver des milliers de petits restaurants sur tout le territoire et avec eux des milliers d’emplois. Cela pourrait même être encore mieux si nous parvenions à trouver du personnel. Aujourd’hui nous avons 100 000 emplois non pourvus dans la restauration. Nous cherchons à embaucher à la condition bien évidemment que l’on nous en donne les moyens, c’est-à-dire que l’on ne touche pas à la TVA ! »
« Plutôt que de taxer encore plus nos restaurants, le gouvernement ferait mieux de faire payer ceux qui à ce jour échappent à notre fiscalité, qui ne paient ni TVA, ni charge, ni impôt ! » conclue Didier Chenet.
Pour rappel, la restauration française représente à ce jour 40% des dépenses des touristes internationaux.