
La 7e édition des Trophées B.R.A Concepts Snacking s’est déroulée le jeudi 16 mars sur le Sandwich & Snack Show 2017, salon national ayant rencontré un immense succès. Dans une ambiance à la fois conviviale et professionnelle, l’événement a récompensé 6 restaurants aux concepts originaux et personnalisés. Après la remise des prix, une table ronde a réuni leurs fondateurs qui ont pu faire part de leurs avis et conseils sur le marché devant plusieurs centaines de personnes. De passionnants échanges professionnels
La discussion entre les 6 lauréats a mis en avant le fait que le segment du snacking est en constante évolution, ce qui constitue une difficulté non négligeable pour les entrepreneurs. Voici quelques points abordés lors de l’échange : GESTION. Une partie des concepts récompensés repose sur une direction multiple. « Quel avantage pour créer le projet et géré l’affaire au quotidien, mais aussi pour la communication et la différenciation ! La complémentarité des compétences nous est essentielle », a soulevé Gabin Formont, fondateur d’Arsène. Ils sont même 5 à diriger Cerealiste : « Quand nous avons cherché à ouvrir, nous avons été face aux lois de l’immobilier et des banques. Personne ne voulait soutenir un concept qui n’existait pas. Nous nous sommes donc lancés à 4, en y mettant toutes nos économies… » a confié Stephen Marie au public attentif. Jean Beguin, fondateur d’Umami Matcha Café, a pour sa part indiqué avoir mis « un an à trouver un bel et grand emplacement au cœur de Paris », pilier clé dans le secteur. Davia Emanuelli d’ASDOG a quant à elle insisté sur l’importance du matériel qui permet de garantir une stabilité de qualité. OFFRE & CADRE. Tous s’appuient sur la qualité des produits, souvent locaux, mais font aussi en sorte de conserver un rapport qualité-prix intéressant. « Ça ne coûte pas plus cher de bien manger, si l’on sait cuisiner », a commenté Audrey Jammes, fondatrice de MIAM à Toulouse. Chaque concept propose un choix varié de produits afin que le client puisse composer l’offre qui lui corresponde le mieux, et ce à chaque instant. Le mode « à volonté » a aussi été évoqué, sans être un problème pour les 2 concepts qui le proposent. « Les clients sont raisonnables, et cela nous permet de nous concentrer davantage sur le service », lance Nadia Belhacene du Bar à Crêpes. MARKETING & DIGITAL. S’il faut savoir se différencier par la qualité et l’originalité, chacun a aussi reconnu l’importance du marketing aujourd’hui, en s’accordant sur le fait que les réseaux sociaux servent de panneaux publicitaires. « Les clients qui postent leurs crêpes sur les réseaux sociaux nous font gagner en visibilité », poursuit Nadia Belhacene, dont les concours de photos rencontrent le succès. « Le marketing digital nous a énormément aidés à nous faire connaître », a reconnu Jean Beguin, les produits du Matcha Café étant 100 % « instagramables ». « La façon dont on réalise et présente les produits, c’est ce qui plaît aujourd’hui aux clients », a renchérit Stephen Marie, qui a aussi parlé des changements de codes liés à l’arrivée de la génération Z : « Il nous faut tutoyer les clients et être détendus avec eux, dans l’accueil et l’interaction. » Gabin Formont a fait un retour d’expérience intéressant : son enseigne Arsène revoit son marketing qui était « un peu trop envahissant face au produit » ; retour à des tenues plus allégées notamment, « pour ne plus effrayer les clients avec trop de codes et remettre l’offre au cœur du concept ». Après avoir suivi l’intégralité de la table ronde, Joris Bedeau, spécialiste du snacking et auteur du blog Les Tasters, a partagé ses commentaires avec le public. Il a apprécié l’intérêt et la convivialité des échanges et félicité les lauréats pour le courage qu’ils ont eu de créer de tels concepts dans ces moments difficiles. « Chez chacun, tous les paramètres sont là pour rencontrer le public. C’est agréable de voir que l’on sait encore créer des enseignes personnalisées en France… et peut-être les développer à l’étranger », a relevé l’expert, avant d’ajouter qu’il avait devant lui « 6 fous de la restauration… Et il faut de la folie pour faire évoluer un secteur ! ».
Des lauréats ravis par leur récompense
À l’issue de l’événement, chaque lauréat a pu partager ses émotions lors d’un agréable cocktail. « C’est une reconnaissance forte du secteur, qui donne de la crédibilité au développement de notre concept », ont lancé, en cœur, Gabin Formont (Arsène), Nadia Belhacene (Le Bar à Crêpes) et Stephen Marie (Cerealiste). « Cette mise en avant nous permet de faire connaître l’enseigne que nous voulons franchiser, mais aussi les produits de notre terroir ! » a ajouté Davia Emanuelli (ASDOG), qui a remercié le magazine pour ces excellents moments. Audrey Jammes (MIAM) a quant à elle remercié notre rédaction pour cette « gratitude professionnelle nationale inattendue, à peine 6 mois après l’ouverture », sur laquelle elle va pouvoir compter pour déployer son concept. Jean Béguin (Umami Matcha Café) a insisté sur la « grande valeur » offerte par ce prix à sa jeune enseigne dont « l’intelligence du concept » est ainsi reconnue. « Ce Trophée nous permettra de nous distinguer par rapport à d’autres enseignes auprès d’investisseurs », a-t-il ajouté, constat partagé par les 6 lauréats. ➢ Revoir la présentation des lauréats 2017 des Trophées B.R.A. Concepts Snacking