
La 6ème édition du Congrès du Snacking organisée par le magazine France Snacking, qui s’est tenue au Pavillon Champs-Élysées le 4 juin dernier, a tenu toutes ses promesses.
Tables rondes, conférences et animations autour de la thématique « Comment saisir les opportunités du snacking ? » ont rythmé cette journée à l’attention des professionnels de la restauration rapide et nomade (industriels, distributeurs, restaurateurs, boulangers et acteurs des circuits alternatifs).
Furent abordés, entre autres sujets, l’état des lieux et les perspectives du secteur pour 2015.
Maria Bertoch de NPD Group a dévoilé le résultat de l’étude panel CREST révélant que si la restauration rapide représente 2/3 des visites en restauration commerciale et 45% des dépenses, le marché souffre néanmoins depuis 3 ans. Il a enregistré une baisse d’activité de 1,8% au début 2015. « Plus les gens voient l’avenir de manière pessimiste plus ils restreignent leurs dépenses en restauration. La situation est sévère depuis 2008. Nous opérons sur un marché qui n’augmente plus. La bataille est alors sur les parts de marché. Aucun circuit de la restauration rapide n’est épargné. La nouvelle donne cette année c’est que cette baisse concerne désormais le circuit des burgers », a-t-elle indiqué. Seul le « fast casual », en misant sur des produits de qualité, des réalisations « minute » sous les yeux des clients et un accent « santé », semble tirer son épingle du jeu en séduisant notamment la génération millennials (18-34 ans).
Dès lors, la clef du développement réside dans un positionnement fort, une excellence opérationnelle, une équation entre rapidité/prix/service, un produit phare, une transparence dans le choix des ingrédients, de la fraîcheur et de la créativité. Surtout, le pricing semble plus que jamais un levier d’activité fondamental. David Vidal de Simon-Kucher & Partners a indiqué que pour 35% des snackers le prix serait le critère numéro 1 dans le choix de l’enseigne en restauration.
Aussi, quelles sont les réponses des chaînes de restauration rapide face à l’évolution des demandes des snackers ? Magali Caufman de Food Service Vision montre que si les chaînes ont su, dans l’ensemble, répondre aux attentes des snackers d’avoir plus de formules en dehors des repas, des offres à partager mais aussi un menu à moins de 5€, elles peinent à répondre aux demandes d’offre renouvelée tous les jours, de traçabilité des produits, de paiement en ligne ou encore de proximité via un food truck ou un triporteur.
Enfin, de jeunes restaurateurs ont eu à cœur de présenter leur concept dont Maxence de Warren et David Lebreton, fondateurs de Persillé, à qui nous avions consacré dans les pages de notre magazine un reportage le mois dernier (B.R.A Tendances Restauration n°364, mai 2015).