
Le Syndicat National de la Restauration Thématique et Chaînée (SNRTC) a tenu son assemblée générale ordinaire le 31 mars au siège de la SACEM à Neuilly-sur-Seine. Michel Morin (Léon de Bruxelles) a été réélu à la présidence et le conseil d’administration se compose de représentants des groupes et enseignes Buffalo Grill, El Rancho, Dijols, Agapes, Frères blanc, Flo, OB Holding, Ladurée, Le Pain Quotidien, Riem Becker, La Boucherie, Serare, Courtepaille et Flam’s. Le SNRTC a rappelé ses trois principales missions : préparer l’avenir, accompagner les professionnels et les représenter. Chaque commission de travail a dressé un bilan de l’année et le président a souligné le travail considérable de chacun de ces groupes de travail : « Je tiens à remercier ces spécialistes qui passent beaucoup de temps sur les dossiers en parallèle de leur présence professionnelle sur le terrain. » La commission « juridique et fiscal » a notamment tiré la sonnette d’alarme : « Si le CICE a été bénéfique pour la profession, il ne permet pas de compenser la hausse de la TVA instaurée au 1er janvier 2014. » Pour Michel Morin, le contexte est « globalement négatif » pour le secteur avec « un déficit, côté réglementations, de 1,76 % sur l’année ». L’AG a aussi évoqué la poursuite de la perte d’emploi chez les adhérents du SNRTC : – 2 % entre le 2e semestre 2013 et le 2e semestre 2014. Au regard des chiffres et remontées d’informations des adhérents, Michel Morin n’a donc pas pu s’empêcher d’effectuer une nouvelle fois un bilan général négatif. « Les services de restauration à table affichent une baisse de 12 % sur les 3 dernières années, à périmètre constant, avec globalement – 15 % de couverts. Le contexte est ainsi… Mais le SNRTC est mobilisé et décidé à avancer, à faire progresser notre profession, à construire un vrai dialogue, à empêcher de nouvelles charges et contraintes qui pourraient nuire à nos adhérents. » Michel Morin indique que, pour résister, les chaînes de restauration font des efforts d’adaptation termes de marketing, d’offre et de tarifs. « Mais cela ne suffit pas, et le début de l’année 2015 n’annonce rien de meilleur », nous a confié Michel Morin à l’issue de l’assemblée générale. Un autre chiffre s’ajoute à l’inquiétude générale : 100 liquidations judiciaires de restaurants seraient constatées en moyenne chaque semaine depuis début 2014. Ce qui redonnait le sourire aux membres du SNRTC, lors de cette rencontre annuelle, c’est cette actualité : l’AG 2015 a acté le rapprochement officiel entre le syndicat et l’Umih, « réalisé dans le cadre de la loi de la représentativité », précise Michel Morin. Le SNRTC est donc devenu un syndicat associé à l’Umih, au même titre que la SNRPO et le GNC. « Nous avons tellement plus de choses en commun que de différences », a commenté Hervé Becam, vice-président confédéral de l’Umih, pour B.R.A. Tendances Restauration. L’Umih et ses syndicats affiliés revendiquent aujourd’hui quelque 60 000 adhérents. A.T.