
Anthony Thiriet : Qu’indique cette étude sur le rôle du digital dans la restauration commerciale ?François Blouin : Elle confirme qu’il est aujourd’hui l’un des leviers du succès de la restauration gagnante. L’offre et les services (rapidité, livraison, etc.) restent bien sûr essentiels et au cœur du métier, mais la manière de communiquer avec les clients devient aussi primordiale. 91 % des restaurateurs « gagnants » sont aujourd’hui présents en ligne, sous une forme ou une autre. Leur attitude par rapport au web reste cependant partagée : 43 % pensent que c’est un outil efficace pour remplir leur établissement mais ils sont 57 % à se sentir pris en otage par les sites, portails et autres annuaires dédiés à la restauration. Seuls 4 professionnels sur 10 voient en Internet une grande opportunité pour le secteur, la majorité y voyant plutôt un risque, notamment lié aux faux avis et aux taux de commissions élevés. L’enjeu est de pouvoir s’appuyer sur ces outils tout en maîtrisant son business model.A.T. : Comment voyez-vous évoluer les choses à court et moyen termes ? F.B. : La stratégie virtuelle prend bien des formes différentes, du site Internet à la page Facebook, en passant par le référencement et le contrôle des commentaires en ligne. Mais Internet et les outils numériques peuvent aussi et surtout offrir au marché des solutions lui permettant de mieux communiquer et de booster ses ventes. Seul un restaurateur sur trois dispose aujourd’hui